L’ESPRIT DE CHEVALERIE
L’esprit de chevalerie est l’alliance de deux idéaux : celui de la charité du chrétien et de la force du guerrier.
Le premier combat est celui de l’intériorité et de la place que nous laissons au Christ pour nous transformer dans la prière et servir nos frères dans nos actions. Nous sommes trop souvent superficiels guidés par le court terme, la sensation et l’émotion. La prière est une boussole pour nos actions, dans la réalité de notre quotidien.
L’esprit de l’authentique chevalerie n’est pas celui d’une élite qui se regarde ou se sert du Christ pour son propre intérêt. Cette tension existe en chacun.
L’homme aspire à un besoin d’appartenance, de rites, d’identité et de sens. Aujourd’hui, des structures telles que les clubs, les cercles et les équipes viennent répondre à ce besoin, en créant du lien fraternel entre les membres.
Le projet des Chevaliers de Colomb aspire à combler ce besoin de l’homme mais en lui apportant une dimension surnaturelle d’amour du Christ et de son Eglise, à travers la charité, la fraternité et le soutien dans la prière.
Dans sa vie intérieure, l’engagement du Chevalier de Colomb se construit autour de la pratique de deux vertus non seulement complémentaires mais liées : l’humilité et la force. Dans son livre « l’humilité, route vers Dieu », le Pape François rappelle en effet que l’humilité n’est pas la vertu des faibles.
“L’humble est celui qui ne s’inquiète pas puisque c’est un enfant et il sait qu’il a un père, et qu’il est tout puissant et qu’il l’aime. Dieu est tout, il est tout puissant et il m’aime… Alors, on est tranquille ! Quand on voit, comme responsable, le pauvre type, « l’humble vermisseau », que je suis, tout le monde comprend que je n’y suis pour rien et que c’est le Seigneur qui agit”
Pierre Goursat
Fondateur de la Communauté de l’Emmanuel
“L’Evangile s’adresse aux faibles, aux pauvres, aux doux et aux humbles, aux artisans de paix, aux miséricordieux, et il est en même temps un incessant appel à la force.
Il dit souvent : N’ayez pas peur (Mt 14,27). Nous avons besoin de force pour être des hommes. En effet, l’homme n’est vraiment prudent que s’il possède la vertu de force.”
Jean Paul II – Audience du 15 novembre 1978