Christophe Colomb
A la fin du XIXe siècle, aux Etats-Unis, les fidèles catholiques étaient minoritaires et souvent méprisés par une société alors dominée par la religion protestante.
Afin de permettre au mouvement naissant de se diffuser largement au sein des paroisses, les hommes ont choisi le patronage d’une figure catholique emblématique, dont la renommée et l’apport auprès de la société américaine étaient non seulement incontestables mais aussi admirés.
Christophe Colomb a incarné pour l’Eglise la figure exemplaire du laïc ayant accompli son œuvre guidé par sa seule Foi catholique, offrant au Seigneur la découverte de l’Amérique.
Dans une dernière lettre au roi Ferdinand d’Espagne, Christophe Colomb résumait ainsi sa vie : « J’ai fait ce que je devais faire ; que Dieu, qui m’a toujours été propice, fasse le reste selon sa divine justice ». A la fin du XIXe siècle, la France s’est très largement investie par la voix de ses évêques en faveur de la reconnaissance des vertus chrétiennes de Christophe Colomb.
Le Père Didon, qui inspira la création des Jeux Olympiques modernes à Pierre de Coubertin, rendit hommage à Christophe Colomb, artisan du déploiement de la civilisation chrétienne outre Atlantique.
Le Pape François, dans sa première homélie, a cité l’écrivain français Léon Bloy, rappelant que « celui qui ne prie pas le Seigneur prie le diable ». Le premier Pape issu du continent américain a tiré cette phrase du livre « le révélateur du Globe ». Publié en 1884, ce livre, le premier écrit par Léon Bloy, était un plaidoyer en faveur de la béatification de Christophe Colomb.
A son image, les hommes sont des explorateurs, projetés par le désir d’entreprendre, de découvrir, de se déployer vers l’extérieur mais aussi de façon plus intime d’explorer le tréfonds de notre âme, en affinant notre relation à Dieu.